Un stock de vêtements pliés sur une étagère

L’origine de tes fringues et ce que ça implique

Tu t’es peut-être déjà penché sur l’étiquette d’un vêtement en te disant «oh ça va c’est fabriqué en Europe» ce qui t’a donné l’impression que tu n’avais pas acheter n’importe quoi et que surtout, ça valait son prix plus élevé. Malheureusement, nous ne pouvons pas forcément faire confiance aux fabricants et nous allons tenter ici de t’aider à choisir un vêtement qui n’aurait pas été fabriqué dans une cave par des enfants (on exagère à peine)
Pour commencer, les pays sont classés de 1 à 5+ par le CSI (Confédération syndicale internationale) comme plus ou moins risqué sur l’échelle des droits dans le monde. Tandis que la France obtient la note de 2 (et oui, même pas 1…) d’autres pays comme l’Afghanistan ou le Burundi sont dans les 5+.
Ce classement permet également de voir quels pays essaient de s’améliorer et lesquels se moquent du regard international (l’important c’est de participer)

Le « Made In France »


Depuis quelques années, les produits de fabrication française ont la côte car les clients reconnaissent l’importance de soutenir l’économie locale mais tu ne le sais peut-être pas, les règles permettant d’apposer cette mention sont un peu flou. En effet, cette mention est très stricte pour ce qui concerne les produits agricoles, alimentaires et cosmétiques mais un peu moins pour le reste.
La Direction générale des Entreprises (DGE) stipule que pour les mentions « Fabriqué en France » ou « Made in France » il faut respecter les règles du Code des douanes de l'Union européenne

 

♦ être entièrement obtenu en France (tous les composants sont issus de France et toutes les étapes de fabrication ont lieu en France)

♦ ou avoir subi sa dernière transformation substantielle en France.


Nous allons s’arrêter sur le mot «substantielle» car c’est grâce à cela que certaines entreprises apposent fièrement un petit drapeau tricolore sans plus de détails.

La règle stipule qu’il faut un maximum de 40% de matière première d’origine étrangère ou que la valeur ajoutée au produit dépasse les 45% (bien compliqué tout ça)

Donc par exemple, tu commandes un rouleau de tissus provenant de Chine que tu transforme en t-shirt sur le sol français alors, tu peux apposer la mention «Made in France»

Pareil si tu achètes un sweat fini, que tu rajoutes des étiquettes, une belle broderie et des détails alors il est considéré comme français.

Mieux encore, si le produit subit des activités immatérielles, comme la recherche et le développement sur notre territoire alors c’est français !

Rien n’oblige de préciser la provenance de chaque composant ce qui peux rendre ton choix plus difficile. Ne te fais pas berner par la présence d’un simple logo bleu blanc rouge qui pourrais te faire croire que ce produit vient d’ici.

En France, il existe des labels certifiés aux règles plus strictes comme «ORIGINE FRANCE GARANTIE» «FRANCE TERRE TEXTILE» «DENTELLE DE CALAIS-CAUDRY» ou «PRODUIT EN BRETAGNE» (labels concernant les produits textile)

Le «Made in Reste du Monde»

 
En Europe, la plupart des pays respectent un code du travail ce qui permet de s’assurer des bonnes conditions de productions et même si les règles sont tout aussi flou que pour le « made in France » il est préférable de savoir que les ouvriers ont reçu un salaire décent ainsi qu’un environnement de travail correcte.
Sur d’autres continents, ces mêmes règles ne sont pas aussi bien appliquées ou parfois n’existent pas du tout c’est pourquoi il vaut mieux se fier à des labels reconnus qui indiquent que l’éthique est respectée, il serait dommage d’arboré fièrement ton t-shirt et d’apprendre dans quelles conditions désastreuses il a été fabriquer.
Les labels
Malgré la triste situation de certains pays, il y a des entreprises qui tentent de changer les choses et sont validés par des organismes de certification.
En obtenant un label, elles peuvent prouver au monde (et à toi) qu’une amélioration est possible et il faut donc les encouragés dans ce sens. Cette volonté s’accompagne de difficulté car la majorité des clients ne comprennent pas les enjeux et préfère penser à leurs porte-monnaie (on imagine que si tu lis cette page, c’est que ce n’est pas ton cas) et cela à un coût pour l’entreprise, entre 1000 et 3000 euros par an.
Plusieurs organismes suivent les avancements de ces entreprises et si tu veux les connaitre alors va voir par ici : Labels
Donc oui il est possible de produire dans des pays « pauvre » ou non démocratique mais l’amélioration des conditions de travail ne se fera pas sans la prise de conscience des consommateurs.
 
 
Sources :
entreprises.gouv
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